lundi 20 août 2012

Cosmopolis: Itw de Rob et David avec The Miami Herald / Rob & David Itw with The Miami Herald

imagebam.comDavid Cronenberg se souvient de la fois où Oliver Stone lui a demandé, “David, ça t'embête d'être un réalisateur marginal ?”

Ce à quoi Cronenberg, une des réalisateurs le plus admiré et le plus célèbre au Canada, a répondu, “Oliver, ça dépend. De combien de public as tu besoin?”

C'est là la clé secrète du succès de Cronenberg. Cosmopolis, son nouveau film qui sort vendredi, est une adaptation du roman de Don DeLillo, sur un jeune milliardaire Eric Packer qui passe une journée dans sa limousine à se promener dans New York dans le but de se faire couper les cheveux.

Il n'y a pratiquement pas d'intrigue traditionnelle dans Cosmopolis. Plus de la moitié du film se déroule dans une limousine, où Eric a des rendez vous avec son personnel, subit un checkup de son docteur (“Votre prostate est asymétrique”) et il y fait même l'amour. Bien qu' Eric soit incarné par Robert Pattinson, la star hautement populaire de la saga Twilight, Cosmopolis est dur à vendre pour le public des complexes multisalles— un film rigoureux et étrangement hypnotique rempli de dialogue dense, avec beaucoup de jargon.

Lisez la suite de l'interview en cliquant sur 'Plus d'infos' / English version after the jump


A 69 ans , Cronenberg continue de faire ses films grisants de la manière forte.

“Quand vous êtes un réalisateur, vous passez un an et demi de votre vie — peut être plus— à assembler des choses : vous devez mettre en place votre financement et vous cherchez des acteurs qui vont vous rejeter” dit il “C'est un processus difficile. Donc le film doit réellement susciter l'excitation et m'intriguer et me donner l'impression que je vais découvrir quelque chose en le réalisant ” ajoute t-il.

“Naturellement, il vous faut tailler un budget qui correspond au thème. Personne ne va dépenser $200 million pour Cosmopolis. Mais si vous êtes réaliste sur vos attentes et la taille de votre public, et que vous voulez travailler avec peu d'argent, vous pouvez proposer des choses intéressantes.”

Le prix de Cosmopolis est de $20 million et semble assez élevé pour un film qui ne fera pas partie du Box Office , mais Cronenberg a compensé le risque pour les financiers en choisissant Pattinson, qui apparaît dans toutes les scènes (Colin Farrell devait au départ jouer Eric, mais a dû se rétracter à cause de soucis de planning.)

“J'ai eu le script un peu par hasard et on m'a offert le rôle, ce qui était un peu choquant,” dit Pattinson “D'habitude, les films qu'on me propose directement sont terribles. Ce script semblait si original, c'était presque effrayant.

“Je savais qu'on pouvait faire un film. J'étais juste soucieux de ne pas être celui qu'il fallait. Je ne cessais de me dire ‘Il y a des tonnes de personnes bien meilleures que moi pour ce rôle!’ Ca m'a pris un moment d'accepter cette idée.”

Cosmopolis a offert à Pattinson l'opportunité d'essayer un jeu d'acteur assez minimaliste et il ne l'avais jamais fait avant. Eric Packer est un homme détaché, distant qui exprime rarement ce qu'il ressent . Sur le papier, DeLillo nous ouvre ses pensées et ses monologues intérieurs; à l'écran, Pattinson utilise de petits gestes, la trace la plus fine d'un sourire ou un sourcillement ou le durcissement d'un regard pour faire passer son état.

“Au début du film, je portais ce costume noir, immaculé,” dit il. “Je porte des lunettes complétement noires et je suis immobile, je ne bouge pas. Tous les outils que les acteurs utilisent pour leur performance m'avaient été enlevé,” dit il.

“Mais je me sentais en sécurité car je savais que David me regardait — m'observait vraiment — et ça vous donne confiance. La plupart du temps, sur les plateaux de cinéma, je me demande si le réalisateur fait vraiment attention à ce que je fais”

La légion de fans Twilight de Pattinson va être confus par ce film froidement fascinant, mais Cronenberg a suffisamment de fan pour s'assurer un public pour cette mixture étrange.

Tout le monde n'aimera pas, bien entendu. Il n'y a pas un fan de Cronenberg sur la planète qui peut dire en toute honnêteté qu'il adore tous les films du réalisateur. Et c'est un hommage aux risques qu'il prend depuis le début de sa carrière de 37 ans


Pour Cronenberg, également, l'inspiration d'adapter Cosmopolis n'est pas venu des grands thèmes mais de subtiles détails

“J'ai simplement été emporté par les dialogues. C'est un peu comme du David Mamet ou Harold Pinter, car c'est réaliste à un niveau— ça ressemble à la façon dont les gens parlent—mais c'est aussi très stylisé. Quand je les ai transcris sous la forme d'un script, ça a donné au film une cohésion et une résonance incroyable. C'est à ce moment là que je me suis demandé, ‘Est ce un film’ . Et je me suis dit , ‘Oui. C'est un film vraiment intéressant.'

Presque tous les dialogues viennent du livre, ce qui signifie que les acteurs devaient sembler naturels en disant des répliques comme “Nous sommes tous jeunes et intelligents et on a été élevé par des loups. Mais le phénomène de réputation est une chose délicate. Une personne s'élève en un mot et s'effondre en une syllabe.”

Pour Pattinson, les cadences inhabituelles et les choix des mots ont été libérateurs.

“J'ai ressenti une connexion physique avec l'écriture— je trouvais ça tellement bien— et je voulais le lire à voix haute dès que j'ai eu le script, juste pour voir comment ça sonnait. C'est écrit de manière tellement parfaite. J'ai adoré le fait que je ne devais pas mettre mon empreinte personnelle sur cela en tant qu'acteur. Je devais juste faire ma performance de la façon la plus honnête possible.”

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David Cronenberg remembers the time Oliver Stone asked him, “David, does it bother you to be such a marginal filmmaker?”

To which Cronenberg, one of Canada’s most admired and famous directors, replied, “Well, Oliver, it depends. How big of an audience do you need?”

Therein lies the secret to Cronenberg’s success. Cosmopolis, his new movie opening Friday, is an adaptation of Don DeLillo’s novel about a young billionaire named Eric Packer who spends a day in his limo riding around New York City in search of a haircut.

There is practically no traditional plot in Cosmopolis. More than half the movie takes place inside the limo, where Eric has meetings with his staff, gets a checkup from his doctor (“Your prostate is asymmetrical”) and even has sex. Although Eric is played by Robert Pattinson, the hugely popular star of the Twilight series, Cosmopolis is a tough sell for the multiplex crowd — a rigorous, challenging and oddly hypnotic movie filled with dense, jargon-heavy dialogue.

At 69, Cronenberg continues to make his heady movies the hard way.

“When you’re a filmmaker, you spend a year and a half of your life — maybe more — putting these things together: You have to get your financing in place and you go after actors who will reject you,” he says. “It’s a difficult process. So the movie has to really excite and intrigue me and make me feel like I’m going to discover something by making it,” he says.

“Naturally, you have to tailor the budget to suit the subject matter. No one is going to spend $200 million on Cosmopolis. But if you’re realistic about expectations and the size of your audience, and you’re willing to work for not that much money, you can come up with very interesting things.”

Cosmopolis’ $20 million price tag still seems high for such an outside-the-box movie, but Cronenberg offset the risk to financiers by casting Pattinson, who appears in every scene. (Colin Farrell was originally set to play Eric, but had to back out due to scheduling conflicts.) 

“I got the script out of the blue and was offered the role, which was a little shocking,” Pattinson says. “Usually, the movies I am offered straight-up are terrible. This script felt so original, it was almost gleaming. 

“I knew there was a movie to be made here. I was just worried that I might not be the one to pull it off. I kept thinking ‘There are tons of people better than me for this job!’ It took me a while to make peace with that.” 

Cosmopolis offered Pattinson the opportunity to try a kind of minimalist acting he hadn’t done before. Eric Packer is a detached, aloof man who rarely expresses what he’s feeling. On the page, DeLillo makes us privy to his thoughts and interior monologue; on screen, Pattinson uses small gestures, the faintest trace of a smile or a frown and the hardening of a stare to convey his inner state. 

“At the start of the movie, I am wearing this dark, blank suit,” he says. “I am wearing completely blacked-out sunglasses and I’m standing still, not moving. Every tool actors use for their performance has been taken away from me,” he says. 

“But I felt secure because I knew David was watching me — really watching me — and that gives you confidence. Most of the time on movie sets, I question whether the director is even paying attention to what I’m doing.” 

Pattinson’s legion of Twilight fans will be befuddled by this coldly fascinating movie, but Cronenberg has built a sufficient following to ensure an audience for the strange brew.

Not everyone will like it, of course. There isn’t a Cronenberg fan on the planet who could honestly say he loves all of the director’s movies. And that’s a testament to the risks he’s taken from the beginning of his 37-year career.

(...)

For Cronenberg, too, the inspiration to adapt Cosmopolis sprang not from grand themes but subtle detail.

“I was simply taken by the dialogue. It’s a bit like David Mamet or Harold Pinter, because it’s realistic on one level — it sounds like the way people speak — but it’s also very stylized. When I transcribed it into screenplay form, it gave the movie an incredible cohesion and resonance. That’s when I asked myself, ‘Is this a movie?’ And I thought, ‘Yes. It’s a really interesting movie.’ ”

Nearly all of the dialogue is lifted from the book, which meant the actors had to sound natural while saying lines like, “We’re all young and smart and were raised by wolves. But the phenomenon of reputation is a delicate thing. A person rises on a word and falls on a syllable.”

For Pattinson, the unusual cadences and word choices felt liberating. 

“I felt a physical connection with the writing — I thought it was so good — and I wanted to read it aloud as soon as I got the script, just to see how it sounded. It is so perfectly written. I loved the fact that I didn’t need to put my personal stamp on it as an actor. I just had to perform it in the truest way possible.”


Read the full article at The Miami Herald for more of Cronenberg's comments about Cosmopolis and his career. 
 Source   /  Via  / Traduction

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