Robert Pattinson. Il y a des tas de gens qui ont été surpris quand vous l'avez choisi pour le rôle, mais je dois avouer qu'il donne une performance sublime. Vous saviez ce que vous faisiez, c'est clair— donc qu'est ce qui vous a poussé vers Robert?
Le casting débute toujours de manière pragmatique. C'est “A t-il le bon âge pour le personnage?” “A t-il le bon physique, la bonne présence à l'écran?” “Est il disponible, et si c'est le cas, peut-on se le payer ? Veut-il le faire?” Toutes ces choses. Mais ensuite vous faites vos devoirs en tant que réalisateur, et vous regardez plus particulièrement les choses qu'il a faites. J'ai regardé Little Ashes, dans lequel Rob incarne un jeune Salvador Dali; j'ai regardé Remember Me; j'ai regardé le 1er Twilight. Et j'ai regardé — de manière assez intéressante, je suppose, car les gens ne s'y attendent pas — mais vous regardez les interviews du mec sur YouTube. Je voulais avoir une idée de son sens de l'humour, comment il se voyait, comment il se gérait, son intelligence — tout ce que vous ne pouvez pas voir en regardant un acteur jouer un rôle dans un film. Je suppose qu'autrefois, vous rencontriez le mec et vous trainiez ensemble et vous alliez dans un bar — [rires] — mais de nos jours, plus personne n'a le temps pour ça, ou l'argent, et donc vous vous y prenez autrement. Et une fois avoir fait ça, je me suis dit "C'est le mec que je veux. Il va être formidable et je pense que c'est un acteur sous estimé — et ça serait un plaisir de prouver cela en le choisissant."
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Je pense que cet avis sera partagé par des tas de gens après avoir vu le film. A t-il été difficile à avoir? Il était prêt, vu sa performance, mais comment faites vous pour avoir Robert Pattinson?
J'ai simplement écrit le script avant de débuter la production de 'A Dangerous Method', donc Rob a eu le script un an avant le tournage. Il a les pieds sur terre, et il était surpris que quelqu'un puisse le vouloir pour un film [Rires] Ca semble bizarre, je sais. Bien entendu, il sait que son nom apporte de la valeur à cause de sa célébrité, mais il connaissait mes films, et il savait que j'étais un réalisateur sérieux, et je pense qu'il était nerveux — je pense qu'il avait peur car il savait que c'était un bon script. Il a immédiatement aimé le script, surtout car il pensait que c'était très marrant — et le film est marrant. Beaucoup de gens ne le voient pas la 1ère fois— et le script était marrant. Mais il a aussi vu assez de choses conventionnelles qu'on lui offre pour comprendre que ce script est différent et comment il se distingue — et la qualité de l'écriture de Don car les dialogues sont 100% issus du livre. Donc j'ai vraiment dû le convaincre qu'il était la bonne personne et qu'il pouvait le faire. Et vous seriez surpris de savoir que beaucoup d'acteurs, et qui sont très expérimentés — pas uniquement les jeunes acteurs — se font du souci car ils ne veulent pas ruiner votre film. Ils ne veulent pas être la mauvaise chose de votre film qui le fait capoter. Ils ont besoin d'être convaincus qu'ils sont assez bons, surtout s'ils savent que le film est bon. Il dit – et je le sais à cause des interviews qu'on a fait ensemble, et je l'entends dire ces choses— qu'habituellement les dialogues sont tellement mauvais que vous, l'acteur, en déduisez que votre rôle est de tenter de les rendre intéressants, juste par la façon dont vous les dites. Mais dans ce cas les dialogues étaient géniaux et c'est un souci complétement inversé: “Suis-je assez bon pour en tirer le meilleur?” Donc ça m'a pris 10 jours, et Rob a dit qu'il avait peur de m'appeler car il a l'habitude d'envoyer balader les réalisateurs, comme c'est le cas pour tous les acteurs – mais comme j'avais écrit le script, il ne pouvait pas me faire ça. [Rires] Vous savez, les acteurs se compliquent vraiment la vie, quand ils auraient dû juste dire “Oui, je vais le faire.”
Y a t-il eu un moment pendant le tournage où il s'est rendu compte, “Hé, je suis assez bon pour ça,” ou avez vous dû l'encourager constamment?
Non, ce n'est pas qu'il manque d'assurance ou un truc du genre. Je n'ai jamais vu cela sur le plateau. Je sais qu'il regardait sans cesse l'écran de contrôle et se demandait s'il était bon mais je n'ai pas eu besoin de l'encourager outre mesure. On a juste tourné. Il vous le dira. La meilleure façon pour un acteur de voir ça ce n'est qu'après avoir vu qu'on ne faisait qu'une ou deux prises pour toutes les scènes — et ça signifie que l'acteur sait que ça marche.
On dirait que vous avez lancé comme une tendance David, car Werner Herzog vient juste de le choisir pour son nouveau film.
Ca me ravit au plus haut point, et je pense que c'est ce dont a besoin Rob. Ils doivent juste voir que c'est un très très bon acteur, vraiment très subtile et qu'il peut faire des tas de choses différentes. Une fois que vous avez franchi cet obstacle, je pense qu'il n'y a plus de retour en arrière.
Il semble se connecter au gens de manière primaire et à un niveau assez violent – que ce soit le sexe ou le meurtre ou quand il se fait couper les cheveux. Ca semble être la seule manière par laquelle il peut faire face aux autres choses. Est-ce une régression pour Eric, son désir d'auto-destruction? [...] Je pense que quand il est assis dans la chaise du barbier, sans doute au début, il est comme un enfant. C'est la chose adorable avec la performance de Rob, vous voyez vraiment la vulnérabilité; en dessous de tout cela il y a une douceur enfantine pendant un moment ou deux. C'est une belle performance avec différents niveaux. Mais ça ne marche pas — et l'actuel Eric Packer prend le dessus. Il doit faire des choses extrêmes pour pouvoir ressentir et avoir de l'excitation et se sentir vivant. C'est ce qui le mène à la scène finale avec Paul Giamatti.
Il y a vraiment un plan magique dans le film — sans doute mon moment préféré de sa performance, aussi— quand il déambule dans la ruelle avec le pistolet, et il cherche Paul Giamatti, et il y a ce regard particulier qui est sur son visage à ce moment et vous pouvez voir sa folie. C'est merveilleusement bien joué.
Oui, c'était beau. C'est la seule prise pour laquelle Rob a fait exactement ce regard, et je me suis dis c'est la bonne ! C'était inattendu. Rob me surprenait sans cesse, je dois vous le dire, avec des choses comme ça. Des choses adorables mais qui étaient spontanées mais pile poil ce qu'il fallait.
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Cronenberg: Well, casting always starts in a very pragmatic way. It's, "Is this guy the right age for the character?" "Does he have the right sort of physique, the right screen presence?" "Is he available, and if so, can you afford him? Does he want to do it?" You know, all of those things. But then you do your homework as a director, more specifically, and you watch stuff. I watched Little Ashes, in which Rob plays a young Salvador Dali; I watched Remember Me; I watched the first Twilight movie. And I watched -- interestingly enough, I suppose, because people wouldn't expect it -- but you watch interviews with the guy on YouTube, you know. I want to get an idea of his sense of humor, his sense of himself, the way he handles himself, his intelligence -- all of those things you can't really tell from watching an actor play a role in a movie. I suppose in the old days you meet the guy and hang out, and go to a bar or whatever -- [laughs] -- but these days nobody has time for that, or the money, and so you do it some other way. And once I'd done all that stuff, I thought, This is the guy I want. I thought, He'd be terrific and I actually think he's a very underrated actor -- and it would be my pleasure to prove that by casting him.
I think a lot of people will share that opinion after seeing the film. Was he difficult to get? I mean, he's clearly up for it, based on his performance, but how do you go about getting Robert Pattinson?Cronenberg: Basically, I wrote the script before I went into production on A Dangerous Method, so Rob got the script about a year before we were really shooting. He's a very down to earth guy, and he was surprised that anybody would want him. [Laughs] It sounds odd, I know. Of course, he knows that his name adds value because of his star power, but he knew my movies, and he knew I was a serious director, and I think he was nervous, you know -- I think he was afraid, because he knew it was good. He immediately loved the script, especially because he thought it was very funny -- and the movie is funny; a lot of people maybe don't see that the first time around -- and the script was funny as well. But also he had seen enough of the now conventional stuff that he gets offered to see how different this was, and how it stood out -- and the quality of Don's writing, because the dialogue is really 100 per cent from the novel.
So I really had to convince him that I knew he was the right guy and that he could do it. And you'd be very surprised that a lot of actors, and very experienced ones, too -- not just young ones -- they worry that they don't want to wreck your movie. They don't want to be the bad thing in your movie that brings it down. They need to be convinced that they're good enough, especially if they know it's good. He said -- and I know this 'cause of interviews that we've done together, and I hear him saying these things -- that usually the dialogue is so bad that you, the actor, figure that you are responsible for trying to make it interesting, just by the way you spin it. But in this case the dialogue was great, and it's a completely reversed worry: "Am I good enough to get the best out of this?" So it took me about 10 days, and Rob said he was afraid to call me back because he's used to bullshitting directors, like all actors do -- but because I'd written the script he couldn't do that with me. [Laughs] You know, actors can really tie themselves in knots, when really he just should've said, "Yes, I'll do it."
Was there a point during shooting where he realized, "Hey, I am good enough for this," or did you have to encourage him constantly?
Cronenberg: No, it's not like he's so insecure or anything like that. I never saw any of that on the set. I know he was constantly checking himself out and wondering if it was good, but I didn't feel that he needed an inordinate amount of that kind of encouragement, really. We just did it. He could tell. The best way for an actor to tell, ultimately, is that it wasn't long before we were just doing one or two takes of everything -- and that means the actor knows it's working.
Well it appears that you've started something of a trend now David, because Werner Herzog has just cast him in his next film.
Cronenberg: Well that pleases me no end, and I think that obviously this is what Rob needs. They just need to see that he's really, really good and really, really subtle; and that he can do a lot of different stuff. Once you break through that barrier then I think there'll be no turning back.
(...)
He only seems to connect with people on a very primal, and often violent, level -- be it sex, murder... or getting a haircut. That seems to be the only way in which he can cut through all the other stuff. Is that him devolving, his desire for self-destruction?
Cronenberg: Yeah, well I think that during the course of this day... and he does say, at the end, to the Paul Giamatti character [Benno Levin], "I think my life has changed during the course of this day" -- and it really has. He's going to get a haircut, but he's really also going to get a haircut from the barber who first cut his hair when he was a little kid, and used to cut his father's hair, and I think the suggestion is that he is trying to deconstruct his present life so that he can go back to his origins and perhaps reassemble it in a different way. But that doesn't quite work. It doesn't quite gel. I think when he's sitting in the barber's chair, certainly at the beginning, he is like a child. That's the lovely thing about Rob's performance, you really see the vulnerability; underneath it all there's this kind of childlike sweetness there for a moment or two. It's a very beautifully layered performance. But that's not working -- and the current Eric Packer takes over. He has to do extreme things to be able to feel anything and to be able to feel excitement and to feel alive. So that's what leads him to the end scene with Paul Giamatti.
There's a really magic shot in the film -- perhaps my favorite moment in his performance, also -- when he's stumbling down the alley with the gun, and he's looking for Paul Giamatti, and there's this particular look that comes over his face in that one moment and you can see his derangement. It was really wonderfully played.
Cronenberg: Yeah, it was beautiful. It was the only take that Rob did exactly that on, and I thought, Well that's the take. It was unexpected. I mean, Rob was constantly surprising me, I have to tell you, with things like that. Lovely, lovely things that were spontaneous but dead-on.
Read the full interview at Rotten Tomatoes
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