Nouvelles photos et ITW de Rob avec Industria Magazine / New pictures & interview of Rob with Industria Magazine

 

 
 
 
 

 

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Robert Pattinson a gagné 20 million de dollars en 2009. Il a fait son entrée dans la liste du magazine Time des 100 célébrités les plus influents au monde. Si ce n'était pas l'ennuyeux sorcier Daniel Radcliffe, il serait l'artiste britannique le plus riche dans la liste du Sunday Times (Radcliffe - 54 million de £, Pattinson - 40 million de £. Forbes est allé jusqu'à le décrire comme l'une des célébrités les plus influentes du monde. Ne vous méprenez pas, quels que soient vos pensée sur sa peau blanche au teint terreux et ses cheveux gras, Pattinson est ce que les agents décrivent comme une "Grosse Affaire". Et pourtant, quand vous regardez son travail passé, en commençant par Harry Poter et la coupe de feu en 2005, vous devez admettre que l'homme a fait quelques films vraiment moyens. C'est certainement pourquoi INDUSTRIA en connait si peu sur lui. Oui, nous étions vaguement au courant de l'hystérie adolescente qui entoure son rôle d'Edward Cullen dans la saga pour adolescent Twilight, un peu comme ce que nous connaissons de Justin Bieber, des chaussons de danse et de ces petits poissons qui nettoient les pieds des femmes. Avec l'arrivée du film de David Cronenberg Cosmopolis ce mois-ci, cependant, tous les regards sont en train de changer.

A l'origine interprété par Colin Farrell et basé sur le roman de Don Delillo, Cosmopolis aspire à donner une certaine crédibilité à Pattinson et si un acteur est assez bon pour un réalisateur visionnaire qui nous a donné des films comme 'Vidéodrome', 'La mouche', 'Scanners', 'Les promesses de l'ombre' et plus récemment 'A dangerous method', alors nous nous devons de faire plus attention à "R-Patz".

"Quand Colin a quitté le projet pour filmer le remake de 'Total Recall' j'ai du tout revoir," raconte Cronenberg. "Quoi qu'il en soit, il était trop âgé pour le rôle, il a 35 ans et je voulais être fidèle au livre, il était nécessaire d'avoir un acteur âgé de 25 ans. Ensuite j'ai commencé à regarder tous les acteurs de cet âge et c'est comme ça que j'ai pensé à Rob. Je l'avais vu dans Twilight bien sûr, mais rien de ce qu'il avait fait jusqu'à présent le prédisposait réellement pour jouer dans Cosmopolis. Et plus j'y pensais, plus j'aimais l'idée. Nous avons beaucoup parlé au téléphone. Rob n'est pas une de ces personnes qui a un grand égo. Il voulait faire le film, mais c'est sérieusement demandé s'il pouvait le faire. C'était sa seule préoccupation. Il m'a dit "Tu penses vraiment que je suis assez bon pour jouer ce rôle ? J'ai peur de ruiner ton film." Je lui ai dit que cette conversation m'a encore plus convaincu qu'il était parfait pour Cosmopolis."

Ce que les partisans hors d'haleine de Pattinson feront de son dernier choix de carrière reste à voir. Comme il a fait, sans aucun doute, le moins accessible des films de sa carrière (ce qui inclut également le drame 'De l'eau pour les éléphants' et plus récemment le sexuel vaudeville 'Bel Ami'), mais celui-ci force à reconnaître que Pattinson domine l'écran (il est dans presque toutes les scènes) dans un conte perverti et très verbeux d'un milliardaire citadin traversant Manhattan dans une limousine de haute technologie et qui doit faire face à des menaces de mort, des émeutes, une femme bien entretenue et tout cela pendant qu'il a désespérément besoin d'une coupe de cheveux.

Lors d'un vendredi soir pluvieux, l'acteur de 26 ans Pattinson est de retour après quelques verres dans sa ville natale Londres avant de partir à l'avant-première de Cosmopolis et après la diffusion du film à la presse dédaigneuse à Cannes. Une fois de plus nous revoyons notre désintéressement pour lui, c'est drôle de lui parler (l'histoire de l'homme armé de vaisselles nous a fait éclaté de rire, nous vous en reparlerons plus tard) et toute personne qui commence une interview en déclarant "je vais probablement être un peu ivre à la fin de cette interview..." nous a dans sa poche.

Q : Quand avez vous entendu pour la première fois que Cronenberg faisait Cosmopolis ?

A : On m'a envoyé le script à peu près un an avant que je ne le fasse. Mon agent pensait que je serais intéressé, comme je lui ai dit je voulais faire parti de n'importe quel film qui avait un bon script. Colin Farrell était encore rattaché au projet à ce moment là, je l'ai aimé, mais je me sentais trop jeune et j'étais prévu pour faire un autre rôle dedans. Mais il a disparu. Ensuite quand je finissais le dernier film Twilight, il est ressorti de nul part avec une offre pour le rôle principal. Je n'ai pas compris ce qui se passait. C'était une surprise sympa.


Q : Avez vous discuté de ça avec Cronenberg ?

A: Je l'ai relu et je ne l'ai pas particulièrement compris. Je savais qu'il y avait de la passion autour de ce projet et il semblait que certains savaient de quoi ça parlait mais cette personne ce n'était pas moi. J'étais donc terrifié de le dire à David . Mon agent m'a dit, ‘Tu dois accepter ce rôle’ mais c'était terrifiant d'appeler un des meilleurs réalisateurs pour parler d'un script que vous ne comprenez pas .

Q: L'avez vous donc appelé ?

A: J'ai mis une semaine à repousser cette conversation. J'essayais de voir comment je pouvais dire non et ça semblait logique de dire non quand on ne comprend pas quelque chose. Mais j'adore tous les films de David et la seule raison pour laquelle j'aurais dit non est que je suis une mauviette. J'ai donc appelé David et je lui ai dit que je ne savais pas de quoi ça parlait mais je voulais le faire et il m'a dit "Génial, je ne sais pas de quoi ça parle non plus. Ça a marché en fin de compte.

Q: Quel est le 1er film de Cronenberg que vous ayez vu ?

A: Je pense que c'était 'Scanners'. J'ai adoré! J'étais obsédé par Jack Nicholson quand j'étais jeune et j'avais acheté le DVD car je pensais que c'était lui sur la couverture mais c'était Michael Ironside, pour lequel je suis aussi devenu obsédé. Je me souviens aussi que j'ai acheté Videodrome. Je n'avais jamais dit ouvertement à quel point j'étais fan de  Cronenberg mais je me suis rendu compte que j'avais 10 DVD de lui avant de travailler avec lui. Je n'aurais jamais cru pouvoir faire un film avec lui car il semblait ne faire que des films avec Viggo Mortensen. Il est incroyable et vous comprenez pourquoi les acteurs ne cessent de retravailler avec lui.

Q: En quoi son style est il différent des autres réalisateurs?

A: Il a cette confiance incroyable . Pour lui , rien n'est important. Et en faisant ça , on a ce sous entendu que les acteurs doivent arriver prêt à faire n'importe quelle scène du film. David arrivait  sur le plateau et s'il ne trouvait pas la meilleure façon possible de faire une scène, il passait à autre chose. Cosmopolis est très volubile et nécessite qu'on y réfléchisse grandement donc je préparais 40 pages de dialogues par jour. Je n'avais pas fait cela depuis l'époque où je faisais du théâtre. Et tout le monde était préparé de cette façon donc vous ne vouliez pas laisser tomber les autres.

Q: Est ce vrai qu'il ne voulait aucun écart du script?

A: Tout à fait. C'était une chose que je voulais aussi faire. Ce que j'ai aimé le plus fut l'écriture et le rythme irrégulier. J'ai lu le livre et il a une cadence étrange, hors du rythme que David a à l'évidence aimé . Mais c'était sympa car vous ne pouviez pas tenter d'inventer des mots vous même.

Q: La plupart des scènes ont été filmées à l'arrière de la limousine. A quel point ça a été une expérience claustrophobe?

A: Pour moi, c'était génial car j'étais extrêmement nerveux au début mais je pouvais rester confortablement dans mon siège arrière et tous les autres acteurs devaient entrer dans mon monde. J'arrivais avant tout le monde tous les jours donc j'étais aussi le 1er à être dans la voiture donc j'avais ce moment où je voyais les autres acteurs s'approcher et monter dans ma voiture . Il n'y avait que moi à l'intérieur et les autres acteurs car la caméra était sur une grue et  David parlait via l'interphone. Ça voulait dire que des supers acteurs comme Samantha Morton et Juliette Binoche sont arrivées un peu nerveuses, ce qui était fantastique pour moi car on était sur un pied d'égalité.

Q: Aviez vous rencontré vos collègues avant?

A: Je n'ai rencontré presque personne à part Jay Baruchel et Sarah Gadon. J'ai rencontré Juliette Binoche 2 ou 3 minutes avant que nous tournions notre scène de sexe, et elle fait partie des trois actrices que je préfère au monde. C'était incroyablement étrange de gérer ça.


Q: C'est un rôle assez courageux. Dans une scène, vous séduisez une de vos collègues tout en subissant un examen de la prostate.

A: C'est une des scènes où je me suis dit que j'aurais dû faire de la musculation avant. J'ai trouvé que c'était une des scènes les plus marrantes que j'ai jamais lu et une des seules choses qui a été coupé au montage – c'est bien plus extrême dans le livre car la dernière réplique est , ‘Je vais te baiser lentement avec cette bouteille en gardant mes lunettes de soleil sur le nez’ et tout ça pendant que j'avais les doigts du docteur dans mon derrière . Vous arrivez au jour J et vous vous dites, ‘Je suis celui qui est le plus vulnérable dans cette scène ’, d'habitude c'était le contraire. David se marrait tout au long. Vous êtes dans cette position, penché en avant où vous êtes l'objet de toutes les blagues donc vous devez vite laisser votre fierté de côté

Q: Malgré la complexité des dialogues, vous êtes vous amusé en le faisant?

A:Pour un film aussi volubile et qui semble très compliqué, on pourrait penser que c'était très sérieux sur le tournage mais ce fut une des rôles les plus marrants. On le faisait comme une comédie. C'est un film bizarre.

Q: A un moment donné vous recevez une tarte dans la figure

A: Je pense que je me suis cassé le nez lors d'une des prises.Mon nez se casse facilement et Mathieu (Amalric) est un peu pour le réalisme et il n'y ai pas allé de mains mortes. Dans cette scène, je me marrais comme un fou quand les caméras ne tournaient pas . J'étais inutile. Je la considérais comme un stand up comique joué pour moi.

Q: Etait ce un choix délibéré de faire un film aussi éloigné de la saga Twilight?

A: c'était vraiment inattendu. Il y a peu de réalisateurs d'art et d'essai qui parviennent à trouver un financement et le meilleur moyen de progresser en tant qu'acteurs est de travailler avec les meilleurs réalisateurs possibles. Malheureusement les studios préfèrent aider les directeurs aguerris au lieu d'aider les réalisateurs classiques. C'est un tel risque. Avec David , ce n'est pas juste une suite d'événements collés les uns aux autres avec de la musique au dessus car chacun de ses films est “à part” –une pièce d'art à lui tout seul. La seule façon pour moi de juger est quand je lis un script qui est complétement différent de tous les autres et je me demande s'il va être réalisé . Et je pense que celui ci en fait partie. La dernière scène du film fait 20 pages avec deux personnages dont l'un est tout juste introduit. Si vous lisez un script écrit à la main, ils vous diront que vous brisez toutes les règles dans le livre . La seule raison pour que ce film ait vu le jour fut Cronenberg. Ça aurait ridicule de ne pas le faire.

Q: Ne pensez vous pas à présent que vous avez le pouvoir nécessaire pour qu'un film soit fait?

A: Pas vraiment. Je suppose que je dois être dans la catégorie "peut potentiellement attiré les fans Twilight" mais je ne sais pas si c'est encore une garantie. J'ai de la chance avec ce film de Cronenberg , car c'est le genre de chose pour laquelle j'aurais auditionné et j'aurais auditionné autant de fois que nécessaire pour obtenir le rôle. J'essaie juste de ne pas faire des trucs qui sont mauvais. J'espère que les gens commenceront à voir que je fais des choix intéressants et que j'aurais une carrière légitime. Je ne veux pas que ma carrière ne soit qu'une illusion. J'avais peur qu'on ne me demande jamais de faire quelque chose d'intéressant, que ma vie passe et qu'un jour, on me demande ‘Donc mis à part Twilight, qu'avez vous fait?’

Q: Comment gérez vous toute cette attention?

A: Je n'ai jamais été dupe sur l'hystérie qui m'entoure. C'est le personnage que je joue, Edward Cullen, le vampire romantique. Avant même que le film soit fait, les filles hurlaient lors des lectures publiques de Stephenie Meyer. La plupart des gens qui sont célèbres aiment ça et je n'arrive pas à comprendre comment on peut tant aimer cela. Je ne suis pas une personne particulièrement méchante donc quand un fan vient me voir dans la rue, je suis sympa avec lui mais à chaque fois que vous êtes méchant , les gens ne savent pas pourquoi. Je ne suis pas sûr que ça ait du sens , parfois je ne me souviens pas de ce que j'ai dit.


Q: C'est ok. Ca le fait. Vous avez Breaking Dawn Partie 2 qui va sortie en Octobre. Serez vous soulagé quand tout sera fini ?

A: La seule difficulté avec la saga Twilight c'est que le personnage n'évolue pas. Je ne savais donc pas quoi faire au bout d'un moment. Ca marche dans le livre, il est la base première pour les lecteurs, c'est pourquoi le 1er film a tant marché pour moi . Après un moment , les gens commencent à vous connaître et vous faites d'autres films et vous n'êtes plus ce personnage fantastique. Vous êtes juste un mec. Je ne sais pas ce que je ressens, je travaille encore dessus. Je viens juste de faire des reshoots il y a quelques semaines. Si le personnage avait pu vieillir et s'il avait pu être blessé ça aurait été différent pour moi! C'est une belle histoire d'amour tout en retenue – où les deux héros ne se quitteront jamais quoiqu'il arrive – c'est une belle idée, mais le jouer? Le public sait pertinemment ce qui va se passer avant même que ça se passe. Vous n'avez même pas cette incrédulité.

Q: Maintenant que vous avez du succès au cinéma, regardez vous parfois en arrière à l'époque où vous étiez serveur et vous ne vous dites pas ‘Je suis ravi de ne plus faire ça?’

A: Ce qui est bizarre c'est que je ne détestais pas les jobs que je faisais avant de devenir acteur. J'adorais être serveur. J'étais nul mais j'aimais ça et j'ai été viré de trois endroits . Une fois, j'ai renversé une bouteille de vin sur le crâne chauve d'un client. C'était une bouteille pleine , heureusement, elle ne s'est pas cassée. Après cet incident , j'étais cantonné aux cuisines et j'ai travaillé avec un turc qui n'avait qu'un bras et je faisais la plonge. Je n'avais plus le droit d'être en salle.

Q: Comment pouvait il laver les plats avec un seul bras?

A: En fait, il essuyait juste les plats.

Q:Mais ça devait quand même être un sacré défi ?

A: Il semblait y arriver. OK . Haha.

Q: Vous étiez fan de Jack Nicholson enfant , y a t-il des acteurs dont vous aimeriez avoir la même carrière?

A: Je pense qu'il est impossible de rivaliser avec un autre acteur. Tout le monde a toujours voulu suivre le chemin pris par Leonardo DiCaprio et Daniel Day-Lewis mais on ne peut pas suivre ce chemin de nos jours. Les gens sont très vite saturés. Je veux faire mon truc et si les gens aiment, ils aiment. C'est tout le truc d'une carrière d'acteur– vous faites un film pour les studios, un pour vous – mais ça ne marche plus comme ça. Vous pouvez faire 20 films pour les studios , 20 films pour l'argent en fait et vous pouvez en faire un pour vous mais s'il foire, tout votre carrière est foutue.

Q: Quels sont vos prochains projets?

A: Je vais faire Mission: Blacklist #1 avec Jean-Stephane Sauvaire qui a réalisé Johnny Mad Dog, sur Eric Maddox qui est l'interrogateur qui a conduit les USA à trouver Saddam Hussein. Je suis allé voir Eric à Washington, il revenait tout juste d'Afghanistan, et il m'a tout expliqué pendant 16 heures , comment il avait trouvé Saddam Hussein. Il a une mémoire photographique et il vous donne tous les détails. J'espère qu'on tournera en IraK. Je pense que ça va être cool. Je vais aussi faire le film de David Michod, The Rover, il fait partie du groupe Blue Tongue et j'en suis fan depuis des années et j'ai regardé tous les courts métrage sur YouTube. C'est un groupe d'ami qui a revigoré toute l'industrie du film australienne. Ils écrivent tous, jouent tous et ils n'emploient que des australiens. J'ai lu le script et j'ai auditionné pour ce film. Je crois que je suis le seul à ne pas être australien dans ce film.