Via Salon:
Robert Pattinson : "Je me sens très mal à l'aise de jouer un anglais."
L’idole des adolescents et l'acteur nouvellement sérieux parle de la célébrité, de cinéma et de la raison pour laquelle il déteste faire des accents anglais dans les films.
Il a essayé de se débarrasser d'Edward Cullen depuis des années - et maintenant il a peut-être enfin réussi à le faire.
Robert Pattinson est devenu une méga star en jouant Cullen, le vampire fou d'amour, dans la saga "Twilight", mais durant son temps libre il s'est affairé à devenir quelqu'un de plus intéressant qu'une vedette. Après que le film d'époque "Bel Ami" et les drames romantiques "Remember Me" et "Water For Elephants" n'aient pas convaincu, Pattinson s'est transformé en second rôle polyvalent. Dans "Cosmopolis" de David Cronenberg, Pattinson, qui accueillait de manière régulière de nouveaux visiteurs dans sa limousine, était le premier rôle mais il était prêt à céder cette place de personne la plus intéressante à l'écran à quiconque croisait son chemin; dans le prochain Cronenberg "Maps To The Stars", Pattinson joue un chauffeur de limousine.
Et dans le nouveau film de David Michod "The Rover", Pattinson fait sa meilleure performance jusqu'à présent, en interprétant un vagabond, déficient intellectuellement, qui a migré vers une Australie post-apocalyptique et qui se retrouve à aider Guy Pearce à retrouver sa voiture. C'est le genre de rôle qui à un autre moment de l'année et avec un film qui a plus de saveur, fini dans les discussions à propos des Oscars : Pattinson a les dents sales et un fort accent du sud. Si cela semble être un moyen pour Pattinson de finalement se débarrasser des contraintes des premiers rôles, il a réussi - mais il est clair que Pattinson à pris du plaisir à le faire.
Il semblait ouvert et détendu dans son T-shirt blanc basique lorsque nous l'avons rencontré au Bowery Hotel à New York, où il sirotait de l'eau gazeuse entre chaque réponse. Il a parlé librement de ce qui l'attendait par la suite- notamment l'adaptation de "Lost City of Z" de James Gray's et "Life", un biopic sur James Dean par Anton Corbijn. Alerte Spoiler : Pattinson ne joue pas Dean.
La suite après la coupure / English version after the cut
Quand ça fait des semaines que vous faites la promotion d'un film, y a-t-il des questions que l'on vous pose sans cesse et auxquelles vous êtes fatigués de répondre ?Eh bien, je ne me souviens jamais de ce qu'on me demande. Mais on a pas arrêté de m'interroger sur les mouches dans l'outback, car je les ai mentionné une fois dans la toute première interview que j'ai faite, "Oh il y avait plein de mouches là-bas - c'était vraiment dingue." Et quand les journalistes me réinterrogent dessus, je me dis, "Bien sûr, bien sûr, vous avez vu ça. Oui, il y avait pleins de mouches." Et ils continuent de vous questionner. Que puis-je répondre? "Oh, en fait, les mouches sont géniales; c'était la meilleure partie de tout le tournage."
J'ai l'impression que vous pouvez en dire tellement sur les mouchesCe qui n'est rien du tout en fait.
Vous avez donc commencé le tournage l'an dernier - pouvez vous m'en dire un peu plus sur votre état d'esprit. Vous avez dû vous sentir assez libre d'une certaine façon, maintenant que la saga "Twilight" est complétement terminée.J'ai eu le rôle 8 à 9 mois avant le début du tournage. Et ensuite, j'étais supposé tourner un autre film avant de faire celui ci. Et j'ai fait "Maps To The Stars" aussi, juste un petit rôle. Je devais aussi faire un autre rôle principal et puis ça a été repoussé, et j'y ait pensé pendant tellement longtemps que j'ai eu l'impression d'avoir presque tout le temps travaillé.
Mais oui, j'ai fini "Twilight" environ 6 ou 7 mois avant. C'est étrange, en fait, j'ai l'impression que c'était il y a très longtemps car cela fait un moment que nous avons terminé le tournage, il y a 2 ou 3 ans. Mais ouais, c'est intéressant - vous vous dites, " Oh, je m'ouvre à d'autres choses maintenant, c'est ce à quoi ma carrière ressemble et en fait elle ressemble vraiment à quelque chose." Alors que quand je faisais chaque film entre les films "Twilight" je repartais de zéro à chaque fois. Chaque "Twilight" était tellement énorme que ça éclipsait tout le reste.
Dans ce film, d'une certaine façon, vous êtes second rôle après Guy Pearce et votre rôle dans "Maps To The Stars" est petit aussi. Est-ce que vous vous éloignez des rôles principaux ?Ouais. Et bien, pour celui-ci j'ai juste adoré le rôle, mais dans la plupart des films que j'ai fait, et qui ne sont pas encore sortis - en fait, non, je suppose que je joue le rôle principal dans le film de Corbijn. Mais même si c'est le rôle principal, ce n'est pas un rôle tape-à-l'oeil. Je veux dire, dans le film que j'ai fait avec Corbijn, il y a James Dean dedans et je suis le gars qui le prend en photo. Mais ce n'est pas un rôle dans lequel je me met en retrait, je partage l'écran pour la plus grande partie du film. Les choses qui m'attirent dans les rôles principaux sont vraiment spécifiques et je veux travailler avec ces réalisateurs, juste pour apprendre des choses et donc si je travaille 10 jours dans un film de Werner Herzog, je suis prêts à faire n'importe quel rôle.
Je pense que les gens ont changé de regard sur vous avec "Cosmopolis" en particulier, vous avez choisi consciemment de prendre un rôle qui est radicalement différent de votre image. Est-ce que vous pensez à ça quand vous choisissez un rôle?Non, car ce n'est pas comme si ... - non, non pas du tout. J'ai fait un film qui s'appelle "Bel Ami" - Je veux dire, j'étais très jeune quand j'ai décidé de le faire. Mais je me disais que c'était en quelque sorte profond - qu'il y avait un sujet sous-jacent. Lorsque vous avez un public entièrement féminin grâce à "Twilight" et que vous jouez le rôle d'un gars qui, en fait, trompe les femmes pour de l'argent et qui ne fait que ça tout le temps. Je me suis dis que ce serait assez drôle. Je ne pense pas que quiconque ait remarqué le sens profond derrière ça.
Êtes-vous attentif à la manière dont les choses sont perçues ?Oui, et je comprends. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Car vous finissez par vous dire que ça n'a pas vraiment d'importance. Je n'ai jamais eu d'expérience ou j'aurais vraiment détesté un film et qu'il aurait soudainement d'excellentes critiques. Peut-être que ça changerait ma vision des choses. Mais si vous aimez quelque chose, les critiques n'ont pas d'importance. La seule personne qui compte vraiment c'est le réalisateur.
Mais d'une certaine façon, j'ai le sentiment d'être responsable si quelque chose... même si ça ne m'est pas spécifiquement personnel, si quelque chose obtient une mauvaise critique, alors je me sens mal car je n'ai jamais vraiment eu de mauvaises expériences sur un film. Donc je veux faire de mon mieux pour les soutenir.
Dans une certaine mesure - probablement moins aujourd'hui - vous êtes étroitement identifié à "Twilight". Est-ce que lorsqu'un réalisateur vous choisi cela fait office d'acte de foi, à cause de idées reçues qu'ont les gens ?Ça reste encore à voir. Je sais que j'ai incontestablement des bagages, mais je suppose que si ça permet au gens d'aller au cinéma, ce dont je ne suis pas totalement sûr, eh bien - je ne sais pas. Je pense que vous finissez par vous battre pour tous les rôles que vous voulez de toutes façons. Je suppose que plus je m'éloigne de "Twilight", plus la perception devient légèrement différente. Car je n'ai pas vraiment essayé de le même style encore. Peut-être parce que je ne sais pas vraiment comment faire.
Quand vous regardez les réalisateurs avec qui vous voulez travailler, y a t-il une liste ?J'ai une sorte de liste. En fait, c'est comme de suivre des cours de comédie et d'aller à l'école du cinéma en travaillant avec les meilleurs professeurs possible, mais aussi avec les gens dont j'ai grandi en regardant les films. Il y a quelques personnes avec qui je veux vraiment travailler pour les performances qu'ils arrivent à obtenir de leurs acteurs. J'ai le sentiment qu'il y a quelque chose en moi qui en est à ce stade. Comme avec James Gray - j'ai adoré toutes les choses qu'il a faite avec Joaquin. Et aussi en parlant avec James depuis des années, j'aime ses idées sur l'interprétation. Et des gens comme Jacques Audiard [le réalisateur de "De rouille et d'os"]. Mais il y a d'autres personnes comme Herzog et Cronenberg; je n'ai jamais pensé que ce serait du domaine du possible que je puisse avoir un rôle dans leurs films. Et puis, tout à coup ça arrive, c'est presque ridicule. j’accepterais n'importe quel rôle dans leurs films et j'essaye juste de comprendre et d'apprendre.
Cette scène dans "The Rover" dans laquelle vous êtes assis dans la voiture et vous chantez doucement une chanson de Keri Hilson [Pretty Girl Rock] juste avant une scène vraiment violente - Dans quel état d'esprit étiez-vous pour cette scène en particulier ? Combien de temps ça a pris pour le faire ?Je pensais que ce ne serait qu'une petite séquence car c'était brièvement mentionné qu'il chantait en même temps que la radio. Et c'est en fait une prise d'une minute et demie, c'est absolument dingue. Ce que j'essayais surtout de faire avec le personnage durant tout ce temps, c'était simplement de jouer quelqu'un qui - c'est comme une personne avec des troubles du comportements dingues, qui est coincé entre deux décisions, constamment. C'est comme sur les vieilles télés vous vous souvenez, quand vous appuyiez sur deux chaînes en même temps et que vous restiez bloqués entre les deux? C'est son moment le plus pensif et profond. Et en même temps, il ne pense pas vraiment à grand chose. Il pense à tout et rien à la fois. Il est presque vide.
Comment arrivez vous à atteindre cet état d'esprit tant qu'acteur ?J'ai en quelque sorte réalisé que la manière dont j'approchais les rôles, d'une façon cérébrale et la manière dont j'essayais d'analyser les choses, n'était probablement pas la meilleure façon de faire. Si vous l'approchez plus comme la musique, comme dans "Cosmopolis" où c'était la première fois que je faisais quelque chose avec un dialecte hautement stylisé, j'ai commencé à écouter la cadence et le rythme des dialogues. Ça a soudainement libéré quelque chose. Vous ne pensez plus vraiment, vous êtes juste dans la performance.
Et vous pouvez aborder pratiquement n'importe quel rôle, juste en les rendant agréable à interpréter et ensuite, tout à coup vous vous dites, "Oh c'est bien plus simple que d'essayer d'anticiper toutes les perceptions possibles du public, de l'autre acteur et bla, bla, bla. Et vous pouvez vraiment prendre du plaisir en le faisant.
cela fait maintenant plusieurs fois que vous jouez un américain. En quoi est-ce différent ?Je ne sais pas, je n'y pense pas comme si je jouais spécifiquement un américain. Je suppose qu'il y a des petits éléments, comme - non, vous l'approchez de la même manière. Je veux dire, je suis extrêmement mal à l'aise de jouer un anglais. Même si je fais un accent anglais, je ne sais même pas comment faire mon accent habituel, ça se transforme rapidement en cette voix d'acteur bizarre. Et j'en suis très conscient ! Donc quand je joue un américain, j'ai plus l'impression d'être dans un film.
J'ai compris que votre personnage dans "The Rover" venait des États-Unis du sud.Ouais, c'est une sorte d'immigré, de travailleur saisonnier. C'est comme tous ces chinois que vont en Afrique en ce moment, c'est un peu la même chose. L'économie de l'ouest s'est effondrée donc ils vont partout où il y a du travail.
Est-ce qu'avec le réalisateur et Guy vous en savez plus que nous le public sur la manière dont la civilisation s'est effondrée ? Avez-vous travaillé ça entre vous?Je pense que David et Guy l'ont fait. Car j'étais là-bas trois semaines avant que nous ne commencions le tournage et j'essayais sans cesse de pousser David à m'en dire plus sur ce sujet et il était peu disposé à me dire quoique ce soit. Et je suppose que ça fait sens avec mon personnage, de ne rien savoir; il a juste suivi son frère là-bas.
Mais je pense qu'une des choses que j'ai vraiment apprécié dans ce film c'est que dans le scénario, il y avait deux scènes de dialogues très denses entre Guy et moi. Il y avait tellement de détails dans ces deux scènes, mais ce sont des détails qui ne se rapportent à rien d'autre dans l'histoire. Et ensuite elles sont placées dans un contexte de dialogues quasi inexistants. J'ai aimé qu'il n'y ait pas de compromis pour le public, vous vous dites, "Non, c'est un personnage complètement abouti et vous pouvez choisir de le suivre ou pas".
C'est avoir une grande confiance dans le public, en quelque sorte.Et je ne pense pas que beaucoup de personnes le fassent. Je pense qu'avec ce film, et avec "Cosmopolis" aussi, c'est un de ces films - J'aime les films où les gens disparaissent et vous ne savez pas vraiment comment vous sentir après le film.
Traduction The Rpattz Club & Pattinson Art Work
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From Salon:
Robert Pattinson: “I feel extremely uncomfortable playing English people”
The teen icon and newly serious actor on fame, film and why he hates doing British accents in movie.
He’s been trying to shed Edward Cullen for years — and now he may finally have done it.Robert Pattinson rose to megafame playing Cullen, a lovelorn vampire, in the “Twilight” series, but has in his off-dury hours been trying to become something more interesting than a leading man. After the period piece “Bel Ami” and the romantic dramas “Remember Me” and “Water for Elephants” didn’t connect, Pattinson has styled himself as a versatile supporting actor. In David Cronenberg’s “Cosmopolis,” Pattinson, perpetually picking up new visitors in his limousine, was nominally the lead but was willing to cede the role of most interesting person on-screen to just about anyone who crossed his path; in Cronenberg’s forthcoming “Maps to the Stars,” Pattinson plays the limo driver.And in David Michôd’s new film “The Rover,” Pattinson makes his greatest departure yet, playing a mentally challenged vagrant who’s migrated to a post-apocalyptic Australia and finds himself on a quest to help Guy Pearce find his car. It’s the sort of role that at a different time of year, and in a tonier, more tasteful sort of film, ends up in Oscar conversations: Pattinson has mottled brown teeth and a thick Southern accent. If this sounds like a way for Pattinson to finally shed the constraints of his leading-man roles, it is — but it’s clear that Pattinson is having fun while doing it.He seemed open and relaxed in his standard white T-shirt when we met at New York’s Bowery Hotel, where he chugged sparkling water between answers. He spoke freely about what’s next up — including James Gray’s “Lost City of Z” adaptation and “Life,” a James Dean biopic by Anton Corbijn. Spoiler alert: Pattinson is not playing Dean.When you go for weeks at a time promoting something, are there questions you’re repeatedly asked that you’re tired of answering?Well, I can never remember what I’m asked. But I kept getting asked about flies in the outback, because I’d mentioned one time in the very first interview I did, “Oh, there’s loads of flies there — it’s really crazy.” And when interviewers will ask you again, I’m like, “Surely, surely you’ve seen this. Yes, there are a lot of flies.” And they just keep asking. What do I say? “Oh, actually flies are amazing; it was the best part of all of it.”I feel like there’s only so much you can say about flies.Which is absolutely nothing.So you started filming last year – take me through a little bit of your state of mind. You must have been feeling pretty free in some sense, now that the “Twilight” franchise is completely over.I got the part about eight or nine months before we started shooting it. And then I was supposed to shoot another movie before I ended up doing it. And I did “Maps to the Stars” as well, just a little part. I was going to do another lead role and then it got pushed, so I’ve basically been thinking about this for so long that it kind of feels like I was almost working the whole time.But yeah, I finished “Twilight” like, six or seven months before maybe. It’s strange, I mean, it’s kind of — it feels like it was such a long time ago because we finished shooting ages ago, like two or three years ago. But yeah, it is interesting – you’re kind of like, “Oh, this is actually what you’re branching out doing now, this is what your career is and it’s actually kind of looking like something.” Whereas when I did each of the movies in between the “Twilight” movies it kind of reset every time. Every “Twilight” was so huge that it just overshadowed everything.In this film you’re, to a degree, supporting Guy Pearce, and your role in “Maps to the Stars” is small, too. Are you backing away from leading-man roles?Yeah. Well, for this I just really loved the part but a lot of the movies I’ve done that haven’t really come out yet — actually, no, I guess I’m playing the lead in the Corbijn movie. But even if it’s a lead, it’s not like the flashy role. I mean, in the movie I’m doing with Corbijn, it has James Dean in it and I’m the guy who’s photographing him. But it’s not like a part where I’m hiding away, but you’re sharing the burden a lot of the time. Stuff that appeals to me as a lead is so specific, and I kind of want to work with these directors just to go to the school, and so if I’m doing 10 days in a Werner Herzog movie, I can basically do any part.I think there was a perception out there with “Cosmopolis,” in particular, that you were kind of consciously choosing to really take a part that was radically different from your persona. Does that enter your mind when you’re choosing parts?No, because it’s not like – no, not really at all. I did this movie called “Bel Ami” — I mean, I was really young when I decided to do it as well. But I was thinking of it as kind of meta – there was a subtext to it. Where you have basically an entirely female audience from “Twilight,” and you play a part of a guy who’s basically like cheating women out of money, like, exclusively cheating them. And I thought that was kind of funny. I don’t think anyone really noticed the meta context of it.Do you pay attention to how things are received?Yeah, I understand. I don’t really know why. Because you do end up just thinking like, it doesn’t really matter. I’ve never had the experience where I’ve really hated a movie and it suddenly got great reviews. Maybe that would change my mind. But if you like something, the reviews mean nothing. The only person it really matters to is the filmmaker.For some reason I feel kind of responsible if something is … even if it’s not singling out me, if something gets a bad review then I feel bad because I haven’t really had a bad experience on a movie. So I want to do my best to elevate them.To a certain degree — probably less so now — you’re so closely identified with “Twilight.” Does that make it more of a leap of faith for a director to cast you because of preconceptions people have?It kind of remains to be seen. I know that there’s definitely some kind of baggage, but I guess if it brings people into the cinema, which I’m not entirely sure if it does, then — but I don’t know. I think you end up fighting for all the parts you want anyway. I guess as I’m going further and further away from “Twilight,” the perception slowly becomes something else. Because I haven’t really tried to hit the same market again. Maybe because I don’t really know how to.When you look at directors you want to work with, is there a list?It’s kind of a list. I’m basically trying to go to acting school and film school by working with the best possible teachers, and also people who I grew up watching their movies. There are a few people who I really, specifically want to work with because of the performances they get out of their actors. I kind of feel like there’s something in me which is in that kind of ballpark. Like James Gray — I just loved all the stuff he did with Joaquin. And also just talking to James for years, I like his ideas about performance. And people like [“Rust and Bone” director] Jacques Audiard and stuff. But then there are other people like Herzog and Cronenberg; I never even thought I would be in any realm of possibility of getting a part with them. And then you’re suddenly doing it, it’s almost ridiculous. I’ll kind of do any part in any of their movies and just try and figure it out.The moment in “The Rover” when you’re sitting in the truck and you’re calmly singing a Keri Hilson song ["Pretty Girl Rock"] just before a really violent moment — how did you get in the mind-set for that scene in particular? How long did it take to put that together?I thought that was just going to be like a little inset shot because it was just briefly mentioned he’s singing along to the radio. And it’s this minute and half long shot, it’s absolutely crazy. A lot of what I was trying to do with the character the whole time is just playing someone who — it’s like someone with crazy ADD is just stuck between two decisions, constantly. Do you know on old TVs when you press down on two channels at the same time and you’re kind of in between? It’s his biggest and most pensive, deep moment. And really at the same time, he’s kind of not really thinking anything. He’s thinking everything and nothing at the same time. He’s almost empty.How do you get to that place as an actor?I kind of realized that how I was approaching parts in a kind of cerebral way and trying to analyze stuff is probably not the best way to do it. If you approach it more like music, which — “Cosmopolis” is the first time I’d done something in a very highly stylized dialect and then just started to listen to the rhythm and the cadence of it. It suddenly freed up something. You’re not really thinking and it’s just performing.And you can approach almost any part just to kind of make it feel nice, like to perform it and then you’re suddenly like, Oh, this is way easier than trying to preempt every possible perception from the audience, from the other actor, and blah, blah, blah. And you can actually have fun doing it.You’ve now several times played an American. What, if anything, is different there?I don’t know, I’ve never really thought of it as actually specifically playing an American. I guess there are little elements of it, like — no, you kind of approach it the same way. I mean, I feel extremely uncomfortable playing English people, though. Even if I’m doing an English accent, I don’t even know how to do my normal accent, it just suddenly goes into this weird acting voice. And so I get incredibly self-conscious about it! So when I’m doing an American, it feels more like you’re in a movie.I gathered that your character in “The Rover” was mean to be from the Southern U.S.Yeah, the sort of migrant, seasonal laborer. It’s just like all the Chinese people moving to Africa now, it’s kind of the same thing. The Western economy has collapsed so you sort of just go anywhere where there’s any work.Did you, the director and Guy know more than we, the audience, explicitly know about how the civilization collapsed and everything? Did you work that out together?I think David and Guy do. Because I was there for three weeks before we started shooting, and I kept trying to push David on it and he was so unwilling to tell me anything. And I guess it makes sense for my character to not know anything; he just followed his brother there.
But I think one of the things that I liked about it so much is that the script — there were two scenes, the dialogue-heavy scenes with me and Guy. There was so much detail in them but it’s detail that doesn’t really pertain to anything else in the story. And then placed in the context of almost no dialogue whatsoever. I liked when it was completely uncompromising to the audience, it’s like, “No, this is a fully realized character and you can either run with it or not.”It’s putting a lot of trust in the audience, in a way.And I don’t think a lot of people do that. I think with this, and with “Cosmopolis” as well, it’s one of those — I like movies where you leave and you’re not supposed to know how you feel afterward, ever.
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